Le tome II du Bureau est sorti mercredi dernier. Une fois n’est pas coutume, je vous présente mes intentions de lecture avant que la moitié du lectorat n’ait déjà eu le temps d’en parcourir les pages. En vous souhaitant d’avance une belle lecture et, évidemment, une bonne incarnation.
-Disclaimer : Intentions libres -
Bien qu’il me tienne à cœur que vous gardiez ces intentions en tête au cours de votre lecture, souhaiter ne veut pas dire imposer. Et comme apprécier une œuvre passe également par le fait de se l’approprier, libre à vous d’analyser et d’imaginer ce qu’il vous sied au fil des pages.
Résumé
Plusieurs semaines après l’attaque du métro, Mathieu Bonnaire et Prudence Lacroix repartent sur les traces du Foudroyeur. S’ils savent désormais comment celui-ci s’en prend aux personnes susceptibles de voir l’invisible, ses motifs restent flous. Pourront-ils déjouer ses plans avant qu’il ne fasse une autre victime ? Le temps presse et le lieutenant Bonnaire n’est plus vraiment le même depuis qu’il a quitté l’hôpital. De son côté, notre faucheuse tatillonne doit faire face à un lien d’âme qu’elle n’avait pas prévu. Dans le Paris des défunts, nos deux héros cherchent la vérité. Une aventure jalonnée de rencontres et de pertes, qui changera leurs perspectives à jamais.
1. La suite de l’enquête !
Contrairement au premier opus, le second tome se centre sur l’enquête des Foudroyés. J’ai volontairement dû faire le deuil des intrigues secondaires, puisque la saga du Bureau n’est pas (encore ?) une série télé et il faut bien rentrer un jour ou l’autre dans le vif du sujet.
Ceci étant, j’ai quand même exploité quelques histoires parallèles. Ces dernières servent notamment au développement des personnages principaux, puisque le roman a pour thématique principale la connaissance de soi.
2. Nous connaissons-nous réellement ?
C’est la question à un million d’incarnations ! Bien que j’ai une opinion personnelle, j’ai voulu montrer à travers nos deux héros qu’il y avait plusieurs manières d’apprendre à se connaître, mais également d’embrasser les révélations.
En effet, l’introspection est un chemin douloureux pour celui qui l'emprunte, car dans la quête de l’accomplissement de soi, nous sommes inévitablement confrontés à nos parts d’ombre.
J’ai alors profité de la dynamique du duo pour souligner deux comportements différents : d’un côté, l’être qui assume pleinement le changement et se sert de ses imperfections pour évoluer ; de l’autre, celui qui se plaît à faire l’autruche et refuse de se regarder dans un miroir, même lorsque ce dernier prend l’apparence d’un proche un peu trop semblable à soi.
3.Les âmes jumelles ou la psychologie ésotérique
Elles donnent son titre au second tome. Je vous laisse découvrir la définition des âmes jumelles au fil des pages, mais nous partons du postulat ésotérique que chaque âme a été divisé en deux avant son incarnation (ps : je n’émets ici aucun jugement de valeur sur les croyances d'autrui.).
Dans l’ésotérisme moderne, cette notion est souvent abordée lorsqu’on parle de relations amoureuses. Partageant un lien plus puissant que les âmes-sœurs, les âmes jumelles se ressemblent comme deux gouttes d’eau, au point où les deux parties concernées s’insupporteraient, tant les défauts de l’une rappellent à l’autre ce qu’elle hait le plus en elle-même. Outre le côté ‘’romanstasy’’ très édulcoré que vous allez découvrir (un nouveau sous-genre dans la saga), j’ai volontairement repris ce concept pour étayer la dimension psychologique de mon travail, comme décrit précédemment. Je l’avais déjà expliqué sur les réseaux sociaux, ainsi que sur le site, mais j’aime beaucoup me servir de l’imaginaire pour parler de situations concrètes dans le réel. Les âmes jumelles en sont ainsi un exemple parfait, tout comme les deux points suivants.
4. Horreur et dépression (Mathieu)
Vous en témoignerez au cours de votre lecture, mais notre policier ne va pas bien. Pas de spoiler, mais j’ai utilisé un trope très connu de l’horreur (un autre sous-genre qui fait son apparition ici), pour parler de dépression. En gros, lisez ce qui lui arrive dans la première moitié du roman sous ce prisme et vous aurez alors une nouvelle interprétation de l’œuvre. Ce n’est pas un hasard, puisque j’ai moi-même été dans cet état pendant les 3/4 de la rédaction du livre. Vous pouvez donc y voir un reflet des maux qui m’ont depuis quitté, mais qui parleront, je pense, à certains d’entre vous. L’heureuse nouvelle est que, comme Mathieu dans la deuxième partie du roman, vous ne pouvez que remonter la pente et apprendre de cette période de vie désagréable !
5. La charge mentale ou le calvaire féminin dans le monde patriarcal (Prudence)
Comme son coéquipier, notre belle faucheuse a ses propres démons à combattre. Si sa nature veut qu’elle ait constamment à passer du monde vivant à celui des morts, elle aura de plus en plus de difficultés à concilier les deux. Comme de nombreuses femmes peinent encore à concilier vie privée et vie professionnelle, dans une société patriarcale.
Vous l’aurez compris, si le tome I avait une dimension assez philosophique, c’est bien la psychologie qui est à l'honneur dans le tome II ! N’oublions pas la satire sociale et le divertissement sous fond de réalisme fantastique (lecture première de l’œuvre, je le rappelle), mais vous savez déjà tout ça.
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