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Photo du rédacteurP. Leroyer

Le Bureau des âmes - Livre II : Les Âmes jumelles - Prologue



Pour célébrer la sortie du second tome du Bureau, le 28 avril dernier, je partage avec vous le prologue qui initie la suite des aventures de notre faucheuse au chapeau noir. En vous souhaitant une belle lecture et, évidemment, une bonne incarnation.





Résumé Le Bureau des âmes - Livre II : Les Âmes jumelles



Plusieurs semaines après l’attaque du métro, Mathieu Bonnaire et Prudence Lacroix repartent sur les traces du Foudroyeur. S’ils savent désormais comment celui-ci s’en prend aux personnes susceptibles de voir l’invisible, ses motifs restent flous. Pourront-ils déjouer ses plans avant qu’il ne fasse une autre victime ? Le temps presse et le lieutenant Bonnaire n’est plus vraiment le même depuis qu’il a quitté l’hôpital. De son côté, notre faucheuse tatillonne doit faire face à un lien d’âme qu’elle n’avait pas prévu. Dans le Paris des défunts, nos deux héros cherchent la vérité. Une aventure jalonnée de rencontres et de pertes, qui changera leurs perspectives à jamais.





Prologue


Se connaît-on réellement ? Au-delà de savoir à partir de combien de verres notre esprit commence à danser la polka, peu de personnes sont capables de répondre à cette interrogation avec assurance.


La bonne pâte reconnaît sa nature bienveillante. L’arrogant est conscient de son trop-plein d’amour-propre. Pourtant, les situations s’enchaînent et les cases dans lesquelles nous nous mettons peuvent sauter d’un moment à l’autre. Le premier peut se surprendre à jouir du malheur d’autrui. Quand le second peut volontairement choisir de sacrifier sa réputation si les circonstances s’y prêtent.


Personnellement, je pars du principe que la connaissance de soi est un outil nécessaire au bon cheminement de l’existence. Il est toujours plus simple d’arpenter la route avec un GPS que l’on maîtrise. Quand bien même vous arriveriez à destination sans en user, la promenade aura été tellement plus agréable en s’en servant.


Mais voilà, la découverte de soi nécessite de se confronter à ses propres parts d’ombre. Ses défauts les plus obscurs. Ses passés qui font mal. Serait-ce la raison pour laquelle si peu de baroudeurs entreprendraient le voyage ? On connaît tous cet énergumène de 50 ans passés, abreuvé de mauvaise foi. Cet effronté de 65 ans qui a « le cul entre deux chaises », car il n’a jamais eu le courage de les rapprocher.


Bien que le manque de volonté se trouve parfois au bout du sentier, ce dernier peut être contré à tout instant par une prise de conscience véritable. Un éveil, diront les spirituels, volontaire ou forcé.


Sans rentrer dans la positivité toxique des coachs d’Instagram, il n’est pas tout à fait faux de dire qu’un malheur arrive parfois pour le plus grand bien. Une mise à pied peut facilement déboucher sur un changement d’habitudes radical. Comme un pépin informatique peut redonner sens à la Mort.


Prenons Prudence Lacroix. Si notre faucheuse n’était pas aussi centrée sur le devoir qui lui incombait, elle se rendrait compte que le lieutenant Bonnaire n’était peut-être pas la goutte d’eau qui avait fait déborder son vase mortuaire déjà trop plein. Oui, le médium était à l’origine d’une enquête parallèle prenante et non rémunérée, mais il était également le déclencheur d’une introspection nécessaire au salut d’une âme qu’elle n’avait jamais pris la peine d’appréhender.


Malheureusement, la Dame en noir ne faisait pas partie de ces êtres prêts à se rencontrer eux-mêmes. Loin « sans faux » ! Elle méprisait les conseils l’invitant à la réflexion et le simple fait de recentrer ses pensées n’avait aucun sens pour celle dont la fauche était la seule ligne de conduite.


Oui, Mlle Lacroix faisait partie de ceux qui avaient besoin d’un miroir grossissant pour travailler sur ce qu’ils avaient mis depuis longtemps sous le tapis. Un miroir, d’une froideur et d’une élégance qui n’avaient d’égal que son propre apparat, et que la narration se ferait un plaisir de mettre sous son nez poudré, d’une manière plus impromptue encore qu’elle ne l’avait fait auparavant.






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