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Photo du rédacteurMiss Frenchy Japan

Pourquoi un livre avec la mort en toile de fond ?





Si vous déjà parcouru mon livre – ou ne serait-ce que jeter un œil à la quatrième de couverture-, vous avez probablement compris que la dame en noir ne faisait pas référence à Coco Chanel. Et si j’ai choisi un sujet aussi lourd et plombant que la mort pour mon premier roman, c’est justement pour contrebalancer l’idée qu’on se fait de ce phénomène pour le moins inéluctable.






« Toi, tu vis, toi, tu meurs… »


C’est le moment joyeux de cet article : la mort est inévitable. Qu’on en ait peur ou qu’on y soit préparé, le trépas est bien l’une des seules choses sur lesquelles les hommes sont égaux. Que vous soyez riche ou pauvre, grand ou petit, chauve à lunettes ou d’un regard aiguisé avec un mètre de cheveux, la mort ne fait pas de discrimination. C’est pourquoi la fameuse question qui ouvre le premier tome de la saga (je vous spoile sans vous spoiler, car le prologue est en ligne), « Qui a-t-il après la mort ? », est à mon sens une interrogation qu’on se posera tous à un moment ou à un autre dans cette vie. Mais y a-t-il réponse ?






De l’anthropo et beaucoup d’imagination


Pour continuer sur le prologue (notez les appels de phares pour que vous vous atteliez à sa lecture), je peux affirmer une chose : c’est qu’il n’y a pas de réponse à la question précédente. Ou plutôt, il y a bien une multitude de réponses faites de croyances diverses, mais aucune certitude quantifiable.


En effet, la science actuelle ne permet pas de déterminer ce qu’il se passera lorsque vous rendrez votre dernier souffle. Cela dit, tout le monde a ses propres suppositions. Que cela soit de l’ordre de la croyance en un rien absolu (l’athéisme) ou, a contrario, en quelque chose. À noter que ce quelque chose diffère selon les religions et les cultures. Certains parleront d’un paradis et d’un enfer, à l’image des religions du livre ; d’autres d’un espace qui ne correspond ni au paradis ni à l’enfer et où les défunts iraient à la fin de leur vie, comme le suggèrent certaines religions polythéistes ; quand d’autres encore feront référence à un système de réincarnations dépendant d’un grand tout, semblable à un Tati ou un Action des âmes, mais sans le côté discount.


Qui a raison ? On ne peut pas le savoir (d’un point de vue scientifique tout du moins). C’est d’ailleurs pour cela que la thématique de la mort est un puits créatif sans fond. Car là où la réalité connaît ses limites, l’imaginaire, lui, ne fait que s’étendre !


Pour ma part, j’ai choisi de m’attarder sur une autre croyance qu’on retrouve à travers le globe. Un mythe qui mériterait un article à lui tout seul (il ne faut pas forcément y voir un spoiler): les passeurs d’âmes.


(De l'art de la fauche)



S’il y a bien quelque chose qu’on retrouve dans différentes cultures, c’est l’idée d’un être qui accompagnerait les vivants. Ce dernier peut alors prendre la forme d’un squelette à capuchon, comme la Grande Faucheuse américaine, d’une divinité, comme Hadès dans le Panthéon grec, ou simplement d’un homme qui serait choisi pour faire le sale boulot, à l’instar de l’ankou dans les légendes bretonnes. De mon côté, j’ai opté pour l’image du faucheur, en le revisitant au prisme de ce que nous connaissons tous : la vie.


En effet, si vous passez les 100 premières pages de mon roman (honnêtement, c’est jouable), vous découvrirez ‘’le bureau des âmes’’, une institution qui ressemble fortement à une grosse entreprise avec ses côtés administratifs relous et ses aspects humains tout aussi gênants. Et pour cause, je voulais que la mort se calque à s’y méprendre sur la vie, avec son lot de joies, de peines et d’heures supplémentaires. Pourquoi ? Car nous dédramatisons souvent mieux ce qui nous est familier.




Humour, trauma et thérapie


Non loin de moi la prétention de dire que j’aimerais que les malheureux n’aient plus peur de la mort après la lecture du Bureau des âmes, mais si cela pouvait apporter une pierre à leur réflexion et les faire sourire, j’en serai heureuse.


Personnellement, j’ai dû me poser notre question de départ très jeune. J’ai failli passer de l’autre côté alors que j’avais 14 ans (je vous redirige vers la deuxième partie de cet article pour plus d’infos, en complément de cet article-ci ) et je n’avais jamais réellement travaillé sur ce fait assez traumatisant de mon existence, jusqu’à que j’atteigne le glorieux âge de la majorité, quand toutes les phobies que mon long passage dans les hôpitaux de Paris m’a données, m’ont sommé d’entamer une thérapie. Avec celle-ci, est donc venue l’acceptation de mon ‘’presque’’ trépas, et avec lui, le besoin de désacraliser la mort et d’essayer de comprendre ce qu’il pouvait bien y avoir derrière.


Avant que vous n’envahissiez mes DM sur les réseaux : je n’ai pas vu la lumière, je ne sais pas ce qu’il y a après que Prudence nous fauche et je suis amnésique (ce n’est même pas une blague : ma vie est un mauvais roman de gare). Cela dit, j’en suis arrivée à la conclusion que je vous ai énoncée ci-dessus et l’écriture de cette saga a été pour moi thérapeutique. C’est pourquoi, j’aimerais aider à mon tour, ne serait-ce qu’un peu, toutes les personnes qui ont un rapport douloureux ou angoissant avec ce phénomène inéluctable.



(Sur ce, je vous laisse sur ces bonnes paroles)

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