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Photo du rédacteurP. Leroyer

Les secrets du Bureau: de l’importance de Google Maps & co




« Les secrets du Bureau » vous vont passer de l’autre côté du Bureau des Âmes (BDA), dans un monde de notes, de réflexions et de petites migraines, ayant finalement abouties à la publication de la trilogie.




Très tôt dans la genèse du Bureau, je souhaitais créer un univers où le fantastique flirtait agressivement avec le réel - ou plutôt, une réalité fantaisiste, qui servirait de fond à mon intrigue.

Première raison derrière cela, je voulais peindre une vie après la mort très proche du vivant (voir cet article pour les détails). Mais surtout, je suis partisane des petits bonheurs : une tasse de thé, une douche bien chaude, un quotidien qui peut se transformer en un battement de cils avec un peu d’imagination.

Au fil des pages, j’emmène le lecteur dans un Paris chimérique, où ce qu’il a pour habitude de voir peut prendre une dimension plus romantique que ce qu’il expérimente au quotidien. Un café peut très bien accueillir des clients décédés depuis des siècles, comme une esplanade peut s’avérer être un bon endroit pour organiser un marché de nuit dans l’Autre monde. Mon récit s’inscrit donc le plus que possible dans le Paris contemporain. Mais voilà, il est parfois difficile de décrire une ville lorsqu’on vit à 12,000 km de celle-ci. J’ai donc passé un temps de fou à structurer le cadre spatio-temporel de mon roman (genre VRAIMENT), et n’aurais jamais pu ancrer l’imaginaire dans le réel avec autant de précision, si je n’avais pas eu recours à quelques petites astuces.





Google Maps


Si je vous dis qu’au 41 rue Ribera, il y a un portique vert foncé délimitant une courette donnant sur un immeuble haussmannien en pierre blanche, c’est qu’au 41 rue Ribera, il y a REELLEMENT un portique vert foncé délimitant une courette donnant sur un immeuble haussmannien en pierre blanche.

En effet, TOUTES les descriptions de rues et de lieux publiques présentes dans le livre sont issues de mes recherches sur Google Street View ou sur les sites officiels des établissements (NDLR : pour les flash-backs datant de plus de 30 ans, j’ai utilisé des images d’archives et des documents du CAIRN afin d’obtenir les informations relatives à la vie de l’époque).

Comment je choisissais alors les endroits qui figureraient dans le BDA ? Je prenais en considération les catégories socio-professionnelles de chaque personnage, leurs salaires estimés (je ne pouvais pas faire vivre Mathieu dans un 63m2 dans le Marais par exemple avec son salaire de la PJ.), puis une fois que le quartier était ciblé, j’essayais de trouver une rue qui me plaisait et une habitation sympa selon mes propres critères d’appréciation.

La méthode connaît néanmoins ses limites, puisque l’intrigue se déroule en 2019, alors que j’ai étalé la rédaction du premier tome entre 2020 et 2021. Certaines descriptions ne sont donc peut-être pas fidèles à 100% à ce qu’elles auraient dû être pour l’année 2019, et c’est bien là mon plus grand regret.




(Quand je recherche le lieu parfait pour un crime)





Météo France


Qui dit réalisme, dit temps qu’il fait ! Outre d’être un sujet de conversation de prédilection lorsque les affinités ne sont pas des plus étroites, la météo connaît une place importante dans la saga. Et comme pour les lieux, si je vous dis que l’après-midi du 19 mars 2019, il faisait légèrement nuageux à Paris, vous pouvez être sûre que les Parisiens ont eu à sortir le coupe-vent ce jour-là. Merci Météo France !





Horloge parlante et ésotérisme


Je vais conclure ce très court secret, en abordant la temporalité de l’histoire. Car après avoir évoqué l’espace et la météo, autant vous parler du temps avec un grand T.

Comme pour les noms des personnages (voir cet article), les nombres présents dans le roman ont quasiment tous une signification. Pourquoi y a-t-il autant de chiffres et d’heures aussi précises ? Ça, c’est un secret fermé à double tour qui se révélera de lui-même à la fin de la saga. Pour le moment, je vous donne une clé en espérant vous voir jouer avec la serrure.

Les chiffres font un lien direct entre le réel et le fantastique. Certes, ils marquent la temporalité, mais ils donnent aussi de petits indices sur la suite des événements. Comment ? Ils renvoient à ce que certaines croyances ésotériques nomment ‘’les angels numbers’’ (ou nombres d’anges en français). Selon ces dernières, les suites de nombres seraient des signes que Dieu/l’univers/tout-ce-qui-fait-sens-spirituellement-pour-la-personne-concernée enverrait au croyant lorsqu’il attendrait une manifestation du divin. Loin de moi l’idée de remettre ces croyances-ci en question (une croyance est une croyance et nous les respectons toutes sans exception sur ce site.), mais quand on parle de suite, on se rend rapidement compte qu’il y a des explications pour absolument TOUS les nombres (et ça fait beaucoup de combinaisons possibles !).

C’est pourquoi, les heures indiquées dans la saga ont pour la plupart un lien caché avec l’intrigue. Je dis bien la plupart, car il y a parfois des passages où je devais respecter un créneau précis pour que l’histoire reste cohérente. Je ne pouvais pas par exemple faire converser Prudence et Mathieu à 21h01, si le chapitre se déroulait dans la matinée.







Je vous laisse donc méditer sur cela et jouer de Google au fil de votre lecture. Il est actuellement 2:22.

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